Késako?
Et pourtant ça tourne s’est inspiré du jeu du Cadavre exquis sous une forme cinématographique. Mais ici, à la différence du jeu initial, les joueurs connaissent les propositions des prédécesseurs.
Concrètement
Du 31 juillet au 12 août 2017, deux groupes de jeunes ont participé au projet Et Pourtant ça tourne.
Témoignages des participants meyrinois
J’ai découvert différents aspects du monde du cinéma mais aussi appris à connaitre d’autres personnes avec différentes histoires personnelles et divers ou les mêmes points de vue sur la frontière. Cela me montre que nous ne sommes au final pas si différents les uns des autres. De plus, je suis fière de ce qu’on a produit, de voir à l’écran ce qu’on a été capables de faire en deux semaines. Ulema
C’est une super expérience au niveau de l’enrichissement humain et culturel, à travers les échanges d’idées entre tous les participants. Faire une expérience comme celle-ci m’a permis de m’épanouir et de grandir un peu plus. Cest complémentaire à celui qui se fait en même temps là-bas. Il faut avoir confiance car on a besoin des autres, d’êtres complices sans même les avoir rencontrés. Luna
Une expérience très humaine où chacun a amené un petit bout de son vécu. Pas juste un stage pour apprendre à filmer, mais un échange avant tout. La 2ème semaine donne une autre dimension grâce à l’échange de vidéos avec le groupe israélo-palestinien.
Même à petit échelle, nous avons un bon aperçu du monde du cinéma. Ça nous a permis d’apprendre vite, de se mettre très rapidement dans la peau d’un ingénieur du son, d’un réalisateur ou d’un acteur. Laure
Pour moi c’est surtout deux mots : rencontre et partage. La rencontre entre nous et nos différents vécus. Deux formes de partage: celui des expériences professionnelles, Juliana nous a fait découvrir son métier, le cinéma, Virginie le théâtre, Valentin, l’Undertown, Alexis, ses caméras et Maribel avec sa motivation, sa production et son organisation. Le deuxième ce sont tous ces moments informels où on peut discuter de tout et de rien, un chouette contraste entre les moments de détente et les moments de travail. Grâce à tout ça, j’ai pu réaliser la réalité de ce métier, voir tout le travail demandé uniquement pour quelques minutes de film. Elsa.
Je suis trop content de passer ces journées ici, d’avoir rencontré toutes ces personnes. J’ai aussi appris des choses. Avant je pensais que faire un film c’était facile. Là j’ai vu à quel point c’est compliqué. Il faut apprendre son texte, tenir la caméra ou la perche son, jouer, etc. Ramin[1]
Ça m’a donné envie de prendre des cours d’ateliers vidéo, de développer cela. Je suis heureux ici avec vous, vous êtes gentils et je dis merci à tout le monde. Michael[2]
Au départ j’avais la sensation de ne pas avoir la même vision que les autres sur le cinéma. Mais au fur et à mesure des journées, j’ai compris que c’est également une question de point de vue, celui du réalisateur ou de l’acteur et pas qu’une question de goût. C’est une belle expérience de cinéma qui m’a conforté dans l’envie d’être acteur et permis de partager tout ça avec d’autres personnes. Joshua
Ces témoignages sont ceux des participants au projet Et pourtant ça tourne qui a eu lieu cet été à l’Undertown de Meyrin.
Deux semaines pendant lesquelles ils ont expérimenté différentes facettes des métiers du cinéma. Guidés par la cinéaste Juliana Fanjul et la comédienne Virginie Barbiera et encadrés par Valentin Boada, animateur socioculturel à l’Undertown et Maribel Sanchez, chargée de production de la Cie Uranus, chaque participant a rapidement trouvé sa place dans le projet pour voir naître dès le deuxième jour, une équipe de jeunes motivés, soudés et complices. Ensemble ils ont écrit, tourné, joué, réalisé une histoire commune qu’ils ont accepté de confier au groupe israélo-palestinien chargé d’écrire la suite. Au même moment, c’est une autre histoire venue d’outremer qui a été confiée au groupe meyrinois, chacun a donc été tour à tour initiateur d’une histoire et suiveur de l’autre.
Deux histoires, deux groupes réunis sous un seul et même projet. Une multitude d’histoires personnelles, de points de vues, d’envies, l’occasion pour chacun d’expérimenter la collaboration, la co-construction d’un projet commun basé sur le partage, l’échange, l’écoute et le consensus.
Valentine Sergo, qui a supervisé le groupe israélo-palestinien en étant sur place au moment du projet, témoignera également de son expérience le 30 septembre.
[1] Jeune réfugié afghan en Suisse depuis deux ans
[2] Jeune réfugié érythréen, caméraman dans son pays, en Suisse depuis deux ans
Idée originale : Valentine Sergo – Cie Uranus
Equipe suisse
Juliana Fanjul : Cinéaste – Animations des ateliers & accompagnement dans la réalisation et le montage
Virginie Barbiera : Comédienne – Animations des ateliers & direction d’acteur
Maribel Sanchez : Production & coordination générale
Valentin Boada : Animateur FASe (Undertown-Meyrin) – Accompagnement socio-éducatif des jeunes
Equipe israélo-palestinienne
Goni Zilberman : Cinéaste israélienne – Accompagnement dans la réalisation et le montage
Osama Aljabri : Comédien et metteur en scène palestinien – Direction d’acteur & animation des ateliers
Valentine Sergo : Coordination générale & co-animation des ateliers
Rudi Atsmon : Responsable de Windows – Logistique et Accompagnement socio-éducatif des jeunes
N’hésitez pas à nous contacter