Au bord du Monde |
Une pièce de théâtre inédite réalisée à partir de témoignages de migrants et de professionnels de la migration
Création au Théâtre Saint-Gervais en 2014. Reprise au Théâtre Saint-Gervais en 2016. Dans le cadre de Mémoires Blessées 10 représentations : 5 représentations publiques & 5 représentations scolaires pour les classes du cycle d’orientation de Genève Presse2014
Critique: Le-Courrier-6.02.2014 Critique: Le-Temps-02.2014 Critique: Tribune de Genève-07.02.2014 Critique: Revue Cassandre Le Courrier-annonce-table ronde Les Nouvelles-02.2014 2016 Valentine Sergo sera l'invitée du 12:45, journal télévisé de la RTS mardi 22 février 2016 |
DistributionTexte et mise en scène : Valentine Sergo
Collaboration artistique et direction d'acteurs : Anne-Shlomit Deonna Assistanat : Rim Essafi Jeu: Jean-Luc Farquet, Valentine Sergo, Miami Themo et Latifa Djerbi (remplacée par Rim Essafi pour la reprise de 2016) Conteur : Sidi Moumounta Lumière : Claire Firmann Scénographie : Claire Firmann et Valentine Sergo Costumes : Aline Courvoisier Accessoires : Maribel Sanchez Musique : Timothée Endt Administration, production et diffusion : Maribel Sanchez Comptabilité: Chantal Noirjean Photos du spectacle: Isabelle Meister RésuméValentine Sergo a recueilli la parole de celles et ceux qui ont fui la guerre, la dictature ou la misère, de ces migrants en quête d’asile qui ont tout abandonné pour survivre. Confrontés ici à la pitié, à l’agressivité, à l’empathie et à la méfiance, leurs témoignages posent les contours d’un spectacle qui veut rendre à ces hommes et ces femmes leur dignité. Au bord du Monde fait également la part belle aux contes et légendes traditionnelles, souvent dernier lien que ces requérants entretiennent avec leur terre natale… Des témoignages de professionnels des questions de migration viendront également compléter ce récit.
Ici, les comédiens reprennent à leur compte les paroles recueillies et les donnent à entendre avec le souci de la plus grande authenticité. Respirer mon pays perdu - poème TamoulComme il me languit de revenir à nouveau jusqu’à ces étangs, et ces rizières aux frontières éparses, faites de palmier pour embrasser le sol qui m’a bercé et qui m'a élevé !
Pour le désir de jouer dans les rosées qui réveillent mes aubes, pour le crépuscule qui amène l'ombre de notre soleil, oui, pour cette tranquillité, je donnerai ma vie. J’aimerais écouter une fois encore les histoires qui nous ont tant manquées jusqu’ici. Et, sous la lumière de notre pleine lune, les dialogues amoureux du quotidien dans nos cours nous seront rapportés par les perroquets abrités par notre palmier périssant. Avec les feuilles du porcher de notre jardin, j’aimerais faire ces flûtes que l’on trouve dans notre pays avec lesquelles nous pouvions tous chanter les chansons de notre île. Eclairons notre village avec les lucioles qui viennent souvent nous souhaiter la bonne nuit lors des nuits sans lune. Les longues marches à travers les rizières le long de l'étroite berge à sens unique, qui sépare et canalise l'irrigation. Eclabousser l’eau qui les traverse, fait partie des rêves contre lesquels jamais je n’ai pu résister! Déterrer les racines des arbres brûlés dans ma cour, pour mesurer l'étendue de la cicatrice que la guerre a apportée servira aussi à recueillir les os des proches que j’ai laissés quand j'ai couru pour ma vie. Arun ‘Rajah Poête srilankais de langue tamoule et réfugié politique à Genève ExtraitGalerie |